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Encyclopédie de la Vie Pratique

Notions usuelles de politesse (1)

13 Octobre 2012, 10:48am

Publié par Comtesse de Gencé

Notions usuelles de politesse (1)

La politesse d'aujourd'hui

La politesse est la parrure des relations sociales. Elle témoigne, à la fois, de l'estime où l'on tient les autres et du respect que l'on a de soi-même. Elle rend à tous la vie plus facile. Beaucoup de gens lui doivent ce qu'ils sont, car elle fait passer sur la médiocrité. Comme dit La Bruyère: "Elle permet de paraître au dehors ce que les hommes sont au dedans."

Napoléon disait à un Anglais, qui revenait de Chine:

- Quoi, vous avez refusé une audience de l'Empereur, parce qu'il faut se prosterner! Je dirais à mon ambassadeur, moi: "Restez deux heures ventre à terre, s'il le faut mais réussissez!"

Les formes de la politesse suivent nécessairement l'état social. Il est banal de dire que l'on n'est pas poli de nos jours comme on l'était sous Louis XIV.

Vous savez que, pour se présenter autrefois dans la chambre du roi, il fallait observer un protocole très compliqué: première révérence en passant le seuil, seconde révérence à dix pas du souverain, troisième révérence à trois pas. C'est alors seulement que le discours commençait. Il fallait parler, disent les textes, le tête haute, en articulant bien, en regardant le roi, mais sans arrêter les yeux sur les siens. Il ne fallait affecter ni la pose d'un esclave, ni celle d'un tribun insolent, etc, etc.

Chez nous, à notre époque, la politesse est restée cette apparence d'oubli de soi-même au profit des autres qui fait estimer à la fois pour la simplicité que l'on y met et la délicatesse que l'on y montre. Elle est demeurée cet art très spécial de la sociabilité où les Français ont donné la mesure de leur bon sens et de leur juste appréciation des nuances.

Notre politesse est moins hautaine que celle des Anglais, moins obséquieuse aue celle des Italiens. Nous y mettons plus que les gens du Nord, des égards pour la femme. Elle ne tient pas compte des differences que créent entre les individus la richesse ou les hasards de la fortune. Elle se montre plus attentive à l'âge, au mérite, à la valeur morale. Elle est une nuance de notre bienveillance, c'est-à-dire qu'elle a comme un parfun de charité et qu'elle reste toujours ce qu'en disait le philosophe du dix-huitième siècle:

La politesse est à l'esprit

Ce que la grace est au visage

De la bonté du coeur, elle est la douce image

Et c'est la bonté qu'on chérit.

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M
Bravo pour l'éloge de la politesse qui se perd chez certains et qui n'est d'autre qu'un respect, une attention, un souci de l'autre..bonne soirée
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